Déjeuner sur l'herbe, Juliette Lemontey J’avais oublié l’unique temps de l’écriture. Celui qui enveloppe sans toutefois nous protéger, celui qui apaise sans toutefois nous calmer. J’avais oublié cette joie de regagner sa place. Ce lieu où l’on ne recherche plus à s’enf(o)uir, à s’occuper, à s’abîmer. La maison des mots, l’abri du livre à écrire,… Lire la suite Journal d’écriture (1)
Mortelle
Francesca Woodman Tu as vingt-cinq ans et tu n’as jamais été aussi mortelle. Tu ne désires plus la mort : elle macère dans ton ventre. Quand tu croises les passants, tu t’identifies aux personnes âgées, observes leur lenteur, leurs courbures, les sillons de leur visage. Tu ris plus fort, tu lis plus fort, tu multiplies les… Lire la suite Mortelle
Aspiration
Francesca Woodman Tu achèves Mes emportements Tu occultes Les portes que je te tends Tu grignotes Mes fragments de lumière Tu nies L’obscurité de nos corps Tu cimentes Mes échappées Tu arraches Ma liberté Tu dénudes Ma force Tu provoques La coulée irrépressible de mes larmes Tu m’emportes Dans les pores des absents Tu dévores… Lire la suite Aspiration
Comme je t’aime !
Window, Dick Bruinsma N.B : Cédric, beau et talentueux pervers narcissique, continue de détruire la santé physique et psychique des femmes dans mon ancien collège (cf mon témoignage). Le rectorat ne bouge pas d’un cil, s’en lave les mains : pas de vagues, démerdez-vous. Alors je prends le temps d’écrire à Cédric, avec tout mon amour, une… Lire la suite Comme je t’aime !
Faire l’amour avec le train, entre Chartres et Montparnasse
Katrien de Blauwer Gris, c’est la couleur recouvrant le matin de janvier - elle s’étale de tout son long sur l’étendue du ciel, juste au-dessus des arbres morts. Rouge et noir, ce sont les couleurs que la jeune femme porte dans son cœur. Elle est partie de chez elle, elle a fui ce qui l’attirait,… Lire la suite Faire l’amour avec le train, entre Chartres et Montparnasse
Ce qui couve dans le cœur
izabela rachwal En te lisant, j'inscris ma présence au monde. En apprenant à te connaître, je connais ce que j'ai à apprendre. En t'écoutant, j'écoute un nouveau monde. En te parlant, j'ôte mon armure. En te regardant, je m'oublie. En te contredisant, je m'affirme davantage. En observant ton silence, je compose une musique. En étant… Lire la suite Ce qui couve dans le cœur
2021
@Annuzzzzka Se réveiller dans les hauteurs de Paris tout près de personnes que l’on aime. Avoir beaucoup, beaucoup ri, la veille. Avoir partagé des plats, des jeux, du bon vin, des cookies à la cannelle, des mots chauds. Avoir aimé ensemble. Le lendemain, la lumière. Celle qui brille doucement sans nous éblouir, celle qui vient… Lire la suite 2021
Que regardent-elles, si ce n’est le manque ?
Photographie prise par Océane Deux sœurs, O. et L. Un voyage improvisé. Une randonnée. Un but : aller jusqu’au château dominant le village. Les grands pins l'entourent. Un mystère, aussi. Elles n'ont généralement pas besoin d'objectifs pour avancer, la traversée leur suffit. Mais depuis leur logement provisoire, le château les happe : elles veulent le voir… Lire la suite Que regardent-elles, si ce n’est le manque ?
Premier tatouage
L’amie souriante et vivifiante, A., tout prêt de moi. Sa voix comme un ancrage. Son copain tatoueur, M., calme et apaisant – voix posée, regard qui ne juge pas. La musique nous enveloppe. Ma peau, entre de bonnes mains. Je suis à l’affût. Quand l’aguille s’enfoncera-t-elle ? Quand ma peau criera-t-elle ? J’imagine le hurlement intérieur, j’anticipe… Lire la suite Premier tatouage
Ecriture automatique (6)
« Placez-vous dans l’état le plus passif ou réceptif que vous pourrez… écrivez-vite sans sujet préconçu, assez vite pour ne pas vous retenir et ne pas être tenté de vous relire. » André Breton, Manifeste du surréalisme (1924). Heure : 15h02. Durée : 8 minutes. Support : Carnet. Trop de mots en soi, stop. Fatigue gluante, stop. Regarder le… Lire la suite Ecriture automatique (6)