La peau du monde·Écritures automatiques

Mai

Mes pieds sont nus, encore blancs, l’hiver est passé, un peu de neige est restée, l’été l’effacera. La terre se mêlera à mes orteils, mon corps s’en nourrira et je bronzerai, brune comme une écorce.

Je sens des sourires pousser le long de mes poils, des rires touffus chanter sous mes aisselles, pas envie de les raser, c’est comme les forêts, je veux les voir pousser jusqu’à envahir les allées monotones, bétonnées.

Ma peau encore blanche se prépare à chanter. A pousser. A prendre forêt.

Soleil dans la tasse, café dans la peau, à Lille les visages m’offrent une vie palpitante, enjouée de fêtes et de temps libres, sans contre-temps perturbant les pensées.

Fanfare au loin. Un homme porte à la main trois brins de muguet. Des clopes s’allument. Les gens se parlent, tout contre la paix.

Fanfare au loin. Des personnes cagoulées jouent des percussions, elles rappelant les luttes d’Amérique latine, les combats, mais aussi les mouvements solidaires colorés. Sur la place, les corps se mettent à danser.

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