Trop de fois j'ai oublié mes clés : partir marcher, chercher mon centre de gravité.Retrouver mes cellules souterraines, mouvantes, enracinées à plusieurs mètres sous terre.Écouter le silence de mes os.Ne plus me connecter : me relier. Mon arbre du dedans, vacillant, est prêt. Je me sens fébrile, puissante, j'ai peur, j'ai confiance. Je suis trouillarde,… Lire la suite Un arbre dans mon corps
Étiquette : nature
L’eau monte
Terre mouillée, bientôt boueuse, un filet d'eau glisse sur le chemin, nos pieds nus s'accrochent aux rochers, des mousses spongieuses les recouvrent, on manque de glisser. Bientôt la nuit, nos visages sont paisibles, parfois tristes quand nos pensées s'échappent vers un passé détruit. Nous sommes ensemble, notre famille de coeur rassemblée, c'est ce qui compte,… Lire la suite L’eau monte
Transpirer (2)
Carnet de marche, vendredi 28 octobre (nouvel extrait, premier extraît ici). Continuer. Traverser les forêts claires, les sentiers tissés dans l’obscurité, les combes ouvertes. Ma respiration s’élargit. Je marche sur des épaisseurs de feuilles mortes, les crissements montent, impossible silence. Est-ce que je marche pour effacer ma voix ? Me rendre à la fois invisible et… Lire la suite Transpirer (2)
Ecriture automatique (14)
A Teaching in Transformation, Uwe Henneken Date : 31 décembre 2022 Lieu : Martin Plage, Cabane des pêcheurs Dans la mer, des algues dorées descendent dans la gorge, du bonheur en paillettes, l'amour s'ancre dans chaque chemin de mes veines, je plonge, entièrement, dans la joie d'être, mes amies à côté. Nous transformons nos danses… Lire la suite Ecriture automatique (14)
nue
Carnet de marche, 20h30, entre Etretat et Le Havre. Une écurie, dans le champ d'à côté. Fragile. Deux chevaux. Un chien. Une tente, dans l'autre champ. Résistante. Le vent. Les bourrasques. 23 km/h. Le soleil plongeant dans les blés. Cigarette allumée. Les relations qui ne marchent pas. Les relations qui marcheront toujours. Beaucoup de mots… Lire la suite nue
Ecriture automatique (11)
« Placez-vous dans l’état le plus passif ou réceptif que vous pourrez… écrivez-vite sans sujet préconçu, assez vite pour ne pas vous retenir et ne pas être tenté de vous relire. » André Breton, Manifeste du surréalisme (1924). Heure : un peu avant 19h00 Durée : ? Support : Cahier * Toujours plus de soleil s'incrustant sous la peau,… Lire la suite Ecriture automatique (11)
Crachats
De la lassitude tombe par grappes noires sur les murs. L’envie glacée de quitter le souffle des luttes. Une voix rampante s'échauffe dans le sang, Il y aura toujours un homme pour achever la vie – l’amour les danses le miel les jouissances. Recherche un nid où les branches ne recouvrent aucune peur, une mer… Lire la suite Crachats
De l’eau sous la peau
Au bout des doigts, les mots brûlent. Dans le ventre, des fragments de petits cris crissent, ne se digèrent pas, attendent des paroles rassurantes comme l'horizon. J'ai une peau qui attend. Le courant du fleuve l'a caressée, une caresse d'eau fraîche, vivante. Mes mains ont saisi les roches, mon corps a gagné en vitesse, le… Lire la suite De l’eau sous la peau
Le long des collines, j’écris ton nom
J’ai marché comme j’écris : sans savoir où l’élan me portera, dans l'espoir secret de débroussailler les ombres, d'avancer. Eclaircir mes pensées comme le passage des forêts aux clairières illuminées. J’ai marché le long des collines du Perche pour regagner les sensations de mon corps. Pour respirer le monde. Quarante kilomètres par jour pour chercher ce… Lire la suite Le long des collines, j’écris ton nom
Quelque chose qui bouge en soi
Chercher le chemin Tout se bouscule dans la tête sous la peau Quitter les lectures solitaires rejoindre les écritures solidaires se réapproprier son corps par la terre sous les pieds sous les ongles s'arracher de ses euphories si brûlantes et intérieures qu'elles en deviennent acides les partager Renouer avec ce qui me nourrit me centre… Lire la suite Quelque chose qui bouge en soi
[IV]
Reiji Hiramatsu Bribes : courts poèmes saisissant des émiettements de conscience. Sortir de l'état gluant de la mélancolie * Se rêver dans les bras d'une femme entièrement nue * S'asseoir dans le train à contre-courant des paysages * Disponibilité poétique je suis la lumière perforant les nuages * Vaches noires et blanches couleurs passées de… Lire la suite [IV]